Vers la photographie plénoptique ?

Le temps de pose devient raisonnable
Depuis le début de la photographie, la prise de vue d’un volume sur une surface plane a posé la question du motif. D’abord, il a fallu s’assurer de son immobilité [1] pour que la réflexion de la lumière sur le volume en mouvement ne se traduise pas par un flou trop grand sur la plaque photographique. Pour un peintre, le temps de pose de son modèle importe peu puisqu’il le représente dans une mise en scène de courte durée. Mais temps de pose et durée d’exposition de la plaque, sont du même ordre de grandeur pour un photographe dont le dispositif ne permet pas de reconstruire une scène. Ainsi, les films devenus plus sensibles ont permis à la photographie une diminution du temps de pose bien utile. Désormais, une scène était prise sur le vif ...
La profondeur de champ reste déterminante
Mais la vitesse d’obturation du diaphragme détermine, dans une large mesure, la qualité de l’épreuve photographique puisque la netteté de l’image dépend de la situation de l’objet dans le champ de prise de vue. Le film photographique (ou le capteur) étant dans un plan fixe, seulement certains points de l’objet formeront une image nette d’un objet d’un certain volume par déplacement de l’objectif par rapport au plan du film.
- 3 modèles d’appareils plénoptiqes
A moins que l’appareil puisse capter tous les points de l’objet ! C’est ce que l’appareil plénoptique réalise grâce à l’adjonction de microlentilles
- Scéma de l’appareil panoptique
- Les microlentilles permettent de capter la lumière de toute la profondeur de champ
Ainsi, la mise au point de l’appareil photographique n’est plus nécessaire. Mais les images obtenues sont floues : qu’à cela ne tienne ! Un logiciel choisira le plan de prise de vues qui convient le mieux au lecteur de l’image.
Tout est remis à plus tard
La photographie plénoptique améliore sensiblement les inévitables distorsions engendrées par la représentation pérenne d’un motif en 3 dimensions ( et quelque fois en mouvement par rapport à l’appareil de prise de vue) sur une surface plane.
La numérisation de la photographie trouve là une dernière application insoupconnée après le travail possible sur les clichés la photographie une fois prise : paradoxalement, le travail du peindre de représentation de la lumière est alors retardée sur l’image numérique du photographe
[1] Une douzaine d’heures sont nécessaires à l’impression d’une plaque d’étain par le procédé de l’héliographie de Niépce
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